Où est né le surf ?
La naissance du surf est encore discutée. Depuis que l’Homme a mis les pieds dans l’eau, les populations installées le long de nombreux littoraux ont commencé à s’aventurer sur des planches.
Malgré l’absence de preuves formelles sur une date en particulier ainsi que sur un lieu précis, le surf a sûrement fait sa première apparition dans les îles pacifiques.
Pourtant, les Péruviens affirment que leurs peuplades indigènes furent les premiers à monter sur des planches en bois il y a 4000 ans.
Les îles pacifiques restent malgré tout le berceau du surf, mais surtout les premières à avoir véhiculé la culture de la planche. Le surf faisait partie du quotidien des peuples polynésiens. Le chef de la communauté était celui qui avait la meilleure maîtrise pour surfer la houle.
De plus, l’attribution des meilleures plages et planches se faisait selon la classe sociale à laquelle ils appartenaient : ainsi les plus aisés pouvaient en avoir l’usage alors que ceux des classes inférieures se contentaient du rebut.
Pourtant, c’est en faisant ses preuves sur les vagues au sein de leur communauté que ces derniers pouvaient profiter d’une ascension sociale considérable.
Quelle est la taille de la planche de Surf ?
Un autre fait notoire dans l’histoire du surf a lieu à Hawaii dont les habitants dominaient le sport depuis des centenaires.
Au sein des communautés hawaïennes, les descendants royaux, par exemple, profitaient de planches de 4m nommées Olo tandis que le peuple utilisait des planches appelées Alaia et caractérisées par leur petite taille.
L’évolution du Surf ?
Finalement, au début du 18ème siècle, l’Occident découvre le monde du surf grâce aux récits de James King qui, aux côtés de Captain Cook, traverse l’océan et rencontre les Hawaïens.
L’exposition au grand jour des îles sonne l’arrivée des Anglais qui commencent à utiliser ce territoire insulaire comme un hub commercial.
Les missionnaires chrétiens s’y rendent également et voient le surf comme une pratique inappropriée qu’ils décident de bannir.
Cette interdiction établie par l’Occident a failli entraîner l’extinction de la culture du surf parmi les peuples iliens.
Malgré tout, le surf résiste grâce à George Freeth et Duke Kahanamoku, deux surfeurs qui ont rencontré un écrivain anglais émerveillé par cette pratique.
Les nombreux récits qui leur sont consacrés confirment leur célébrité et ils choisissent alors de s’expatrier en Californie où ils sont surnommés “les hommes qui marchent sur l’eau”.
George Freeth, grandi par son succès, attire les regards sur la côte ouest-américaine où ce nouveau sport fascine.
De son côté, Duke représente les États-Unis pendant les Jeux olympiques de 1912 et commence à partager son savoir du surf avec le monde et connaît une réussite inouïe en Australie et Nouvelle-Zélande.
Encouragé par ces exploits, leur ami Tom Blake organise la première compétition de surf du Pacifique et finit par remporter sa propre épreuve.
Le développement du surf en France
Ce n’est que dans les années 50 que le surf débarque sur les côtes françaises. Les jeunes avaient déjà trouvé de quoi s’amuser en bodysurf, mais n’avaient toujours pas de planches.
C’est en septembre 1956, lors du tournage du «Soleil se lève aussi » tiré d’un roman d’Hemingway sur la Côte basque, que deux Californiens font venir leurs planches de Californie pour surfer les vagues françaises et présenter cette nouveauté aux locaux.
C’est au même moment que le leash, la corde pour ne pas perdre sa planche, fait son apparition.
Les jeunes de la côte sont fascinés et commencent à essayer de reproduire des planches pour accompagner les Californiens sur les vagues.
Sitôt les Américains repartis, ils récupèrent les planches qu’ils ont abandonnées et en font usage sur la Côte basque. C’est ainsi que la première bande de surfeurs naît à Biarritz, les Tontons surfeurs.
Dès les années 60, la culture du surf se propage sur la côte et le premier surf-club fait son apparition. S’ensuivent alors les premiers tournois et des compétitions locales, nationales et internationales sont organisées pour le plus grand plaisir du public qui commence à bien connaître et à apprécier ce sport. On en parle à la radio, à la télévision et dans les journaux.
Dès lors, les clubs de surf se multiplient et les magasins et écoles dédiés à cette pratique ouvrent.
Les années 80 se démarquent par l’intégration du surf dans la culture locale sur la Côte basque et une vraie économie se met à fleurir.
Aujourd’hui, la Côte basque accueille les plus grosses compétitions de surf et ses vagues sont réputées dans le monde entier.